Ça arrive des fois que les films respectent la version originale des livres en composant des œuvres vraiment créatives.
L’interprétation de « C’est pas moi, je le jure! » par Philippe Falardeau est réussie puisqu’elle est une création qui fait preuve d’originalité tout en respectant l’œuvre originale. L’auteur est vraiment créatif; déjà au début du film, par exemple, il choisit de montrer un paysage marin pendant que Léon raconte ses sentiments par rapport à sa naissance. Mais on peut aussi affirmer que l’auteur a quand même respecté l’œuvre originale du livre en apportant peu de modifications.
La mer est vraiment preuve d’originalité dans le film car elle joue un rôle important en étant utilisée comme métaphore du liquide amniotique, pendant les pensées du protagoniste au début du film (voix de Léon avec des images) et dans le prologue du livre (page 9). Elle reflète, en outre, le lien entre la mère de Léon et son fils, lien plus remarqué pendant le film à cause de plusieurs images de la mer méditerranée. Falardeau, en plus, avec les images de la mer alimentées par la musique typique grecque, a évoqué l’imaginaire, en l’alternant à la réalité et en atténuant cette-ci.
L’utilisation d’un tel symbole témoigne donc la créativité de Falardeau.
Le réalisateur du film a quand même respecté l’œuvre originale en suivant l’ordre chronologique des évènements de l’histoire et en traitant les thèmes principaux du livre (la relation entre mère-fils, l’imaginaire, la souffrance psychologique, le mensonge et la vérité et l’influence de la religion).
La relation entre mère et fils est un thème très présent dans le livre est aussi dans le film. Dans le livre, par exemple, la mère de Léon défend beaucoup son fils (<< Allez-donc m’expliquer comment un enfant couché au lit avec cent trois degrés de fièvre aurait pu lancer des œufs sur votre porte de garage? Vous voyez bien que ça ne tient pas debout votre histoire. Occupez-vous donc de vos enfants et laissez mon fils tranquille>>). Dans le film aussi la mère défend toujours son fils (<<Mentir c’est pas bien, mais plus pire c’est de me mentir>>).
L’imaginaire, comme dans le livre (page 46), est un thème qui fait aussi partie du film, par exemple quand Léon imagine de pouvoir parler de loin avec sa mère en Grèce.
Dans le film, comme dans le livre, la souffrance psychologique est toujours présente en Léon, car c’est sa maladie mentale et donc ça fait partie de son être.
Dans le film l’alternance entre le mensonge et la vérité est surtout présente quand Léon ment à Mme Martineau en disant de n’avoir pas lancé les œufs sur sa maison et quand il réussit finalement à dire la vérité à son père par rapport au fait qu’il voulait se suicidé quand il s’est jeté du précipice.
L’influence de la religion, enfin, dans le film est présente plusieurs fois; quand Léon, par exemple, demande au prête, à l’hôpital, s’il peut enlever la croix du Christ. C’est donc pour cette raison que Falardeau a respecté l’œuvre originale du livre.
En considérant le traitement qu’il a fait de ces différents thèmes, nous pouvons certainement conclure que Falardeau a respecté l’œuvre de l’écrivain Hébert.
On doit quand même considérer que pas tous les films respectent complètement l’histoire des livres même si ils sont originales. Il y a plusieurs fois que le lecteur est surpris à regarder des films qui sont un peu différents par rapport aux images qu’il s’était créé dans sa tête en lisant les livres anonymes.
Arianna Ceschina (4B)- corrispondente dal Canada