Avez-vous jamais entendu parler des étudiants à l’étranger ? Probablement oui, peut-être avez-vous reçu une brochure publicitaire d’une des nombreuses associations qui permettent aux jeunes de se rendre dans un autre pays pour une période de temps qui peut aller de 3 à 10 mois (année scolaire), ou que vous connaissez une personne (un ami ou un parent) qui a vécu une telle expérience et qui vous a appris ce qu’elle a éprouvé loin de chez elle.
Mais est-ce que vous avez jamais parlé avec une famille d’accueil, connaissez-vous ce qui l’a poussée à choisir d’accueillir un adolescent dans sa maison et à partager avec lui n’importe quel moment, comme dans une vraie famille?
Pour mieux comprendre ce qu’ une famille vit pendant une année avec une jeune personne, qui vient d’un autre pays (d’Europe, d’Asie, d’Océanie, des Amériques ou de l’Afrique du Sud ) et qui a la chance d’apprendre la langue, les coutumes et la culture de son pays, on a demandé a une famille d’accueil canadienne, qui a beaucoup d’expérience, de répondre à quelques questions.
Bonjour, merci d’avoir accepté qu’ on vous pose des questions.
Cela nous fait plaisir.
Quels sont vos noms ?
Allen et Josée Fortin.
Où habitez-vous ?
Nous habitons au Canada, plus précisément à Compton, dans la province du Québec.
Alors, depuis combien d’années vous accueillez des étudiants étrangers ?
Depuis 10 ans.
Pourquoi avez-vous commencé à héberger des jeunes dans votre maison ?
La première fois, nous avons accueilli un étudiant étranger pour tenir compagnie à notre fils naturel. Nous voulions lui faire comprendre que les jeunes sont tous pareils et partagent les mêmes passions, n’importe d’où ils viennent.
Comment vous pouvez choisir quel est l’étudiant(e) qui va rester avec vous pendant une année parmi plusieurs candidats, en lisant seulement son dossier (qui comprend un collage de photos et une lettre écrite par lui)?
On choisit celui qui partage les mêmes passions que nous. Au moment où nous décidons d’accueillir un étudiant, nous sommes capables de comprendre qui est celui qui a le plus de compatibilité avec notre famille. Parfois il semble que ce soit le dossier à nous choisir et non pas le contraire.
Est-ce que vous pensez que la nationalité d’un(e) étudiant(e) puisse faire la différence pour son expérience ?
Non, selon nous, la priorité est son caractère. On ne considère jamais ni la nationalité, ni le sexe.
Quelle est la chose que vous trouvez la plus difficile en accueillant un(e) adolescent(e) ?
Le début est toujours difficile. Depuis qu’il arrive dans notre maison, il fait partie de notre famille, mais on doit quand même apprendre à connaître ses habitudes, ses goûts, ses qualités et ses défauts aussi.
Et selon vous, quelle est la chose la plus difficile qu’ un étudiant peut trouver pendant son expérience à l’étranger? Est-ce la langue un des problèmes principaux au début ?
Au début la langue semble être le problème principal pour l’adaptation du jeune. Il n’est pas facile de se faire de nouveaux amis ou de suivre des cours à l’école sans comprendre tout ce qu’on dit. En outre, la période d’adaptation n’est pas du tout simple : il y a de petites choses auxquelles il faut s’habituer, quelles qu’elles soient le climat, les horaires des repas, l’école et la nostalgie de son pays, de ses amis ou de la famille peut arriver à n’importe quel moment.
Après une période si longue passée ensemble, quel est le rapport qui vous lie aux jeunes ?
En devenant partie de la famille, on instaure un lien familial et, lorsqu’un étudiant part, c’est comme si c’etait un de nos propres enfants à partir.
Est-ce que vous pensez qu’ accueillir des jeunes d’ autres nationalités vous ait (en quelque sorte) changés? Et si oui, de quelle façon ?
Probablement on change, mais il est difficile de dire en quoi. On devient plus patients et on apprend à écouter les autres plus attentivement, peut-être.
Qu’est-ce que vous conseillez aux adolescents qui désirent vivre une aventure à l’étranger ?
De partir tout de suite, c’est une des plus belles expériences de vie! Nous nous sommes rendus compte que, après avoir passé une année à l’étranger, chaque jeune a appris quelque chose de très important pour sa vie.
Et aux familles qui voudraient devenir des familles d’accueil ?
La chose la plus importante est de communiquer et, de façon générale, on peut affirmer que c’est, sans aucun doute, une expérience enrichissante.
Lucrezia Bernardini (4B),
corrispondente dal Canada